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Chose vue un jour de printemps

Joseph-Paul Alizard (1867-1948)
Langres ou Paris, 1900
Huile sur toile

Une femme pénètre dans la demeure de sa voisine et découvre une scène poignante. Amaigrie et sans doute affamée, transie de froid, la mère a cessé de vivre, tandis qu’à son chevet, ses deux enfants, réchauffés par un rayon de soleil printanier, sont encore en vie. Le spectateur comprend tout ce que l’image suggère, mais ne dit pas, de cette histoire intime : la nourriture d’abord pour les enfants, les murs nus d’un intérieur très modeste, la fierté du domicile bien tenu, une souffrance solitaire, peut-être l’absence d’un père…
Dans l’esprit de la peinture réaliste du milieu du XIXe siècle mais aussi influencé par le goût pour le « fait divers » dans la presse des années 1900, le peintre langrois Joseph-Paul Alizard a voulu témoigner de la dure réalité de la vie.